Stage santé publique
Ce stage m’a fait poser beaucoup de questions déontologiques et éthiques.
Monsieur M, 62 ans, est pris en charge par l’HAD pour une altération de l’état général suite à l’évolution d’un cancer des voies aéro-digestives évolutif depuis 4 ans. Il vit avec sa femme et ont eu des enfants partis vivre dans la capitale.
Monsieur M est diabétique de type 2, corrigé par deux insulines, matin et soir. Cependant le cancer a atteint le foie et le pancréas, il est donc pris en charge pour soins palliatifs.
Monsieur M semble garder espoir sur son diagnostic vital et trouve adaptée la prise en charge de l’HAD. Sa femme, elle, est bien consciente de la gravité de l’état de son mari et avoue à l’équipe soignante qu’elle n’est pas prête à ce qu’il meure et encore moins à ce qu’il meure à la maison.
La prise en charge se déroulait ainsi : un passage le matin pour une toilette complète au lit, une glycémie capillaire et l’administration d’insuline en conséquent. Monsieur M se dit un peu fatigué mais il est inquiété par son manque d’appétit.
C’est alors que le jeudi de ma troisième semaine de stage, Madame M appelle l’HAD : son mari ne réagit plus, il semble de pas entendre ce qu’elle lui dit. Il respire, a les yeux ouverts mais levés vers le ciel et n’a aucun signe de réponse motrice.
Nous arrivons à leur domicile. Sa glycémie capillaire est de 0,30 g/l.
Nous le perfusons avec un G 5%, un G 30 % en dérivation. Je pille du sucre en morceau, le dilue avec un peu d’eau pour le placer sous sa langue. Monsieur M récupère vite et sa glycémie revient à 3,20 g/l. Madame M est complètement paniquée, nous décidons donc de le transférer en service gastrologique dès que possible. Le service nous répond qu’il sera prêt à le recevoir dès le lendemain 16h, ce qui rassure Madame M. Nous essayons de lui faire comprendre qu’il faudrait contacter leurs