MIGRATION ET COMMERCE INTERNATIONAL : SUBSTITUABLES OU COMPLEMENTAIRES?
Introduction
La mondialisation est caractérisée par la mobilité des personnes, des biens et des services, d'un pays vers un autre. Ces flux migratoires et commerciaux se sont fortement développés ces dernières années, il a donc été nécessaire de considérer la relation entre la migration et le commerce comme un fait de la globalisation. A travers le monde, environ 190 millions de personnes vivent dans un autre pays que celui où elles sont nées contre 77 millions en 1950. Ces migrants sont une source d’énergie, d’esprit d’entreprise et d’idées nouvelles pour nos sociétés. Les échanges commerciaux internationaux ont aussi évolué ces deux dernières décennies, plus particulièrement pour les pays développés, et pour les nouveaux pays industrialisés, favorisant la croissance de ces derniers. Les pays les moins avancés restent eux toujours à l'écart des échanges internationaux. On a constaté que le volume du commerce mondial est aujourd'hui 27 fois supérieur à ce qu'il était en 1950. La relation « migration-commerce » est complexe et multidimensionnelle. En effet, elle comporte des dimensions politiques, économiques, sociales et juridiques et fait intervenir plusieurs acteurs dont les organismes internationaux, les migrants, les pays d’origine et d’accueil. Quelle est la nature du lien qui existe entre migration et commerce international?

I – Liens théoriques entre commerce et migration
Dans cette partie, la migration est assimilée à la mobilité des facteurs de production qui sont le capital et le travail. Cette relation a été abordée par de nombreux chercheurs en utilisant le cadre de Heckscher-Ohlin. Les deux domaines se croisent de plus en plus, et la nature de la relation est fonction du cadre et des hypothèses du modèle étudié. Il est possible que le commerce se substitue à la migration (HOS), ou se complète (différentes technologies / « Hump » Migration).

A) Théories basées sur la