Structure des dépenses budgétaires au maroc
Jusqu’en 1973, les dépenses évoluent de manière régulière et lente avec un avantage apparent aux dépenses de fonctionnement suivies des dépenses d’investissement et enfin elles de la dette publique qui étaient très raisonnables.
On observe une certaine rigidité budgétaire dès cette période des cinquante dernières années. En effet, d’une année à l’autre, la structure budgétaire de départ adoptée par les gouvernements successifs évoluera lentement, au moins autant que la conjoncture le permet. Cette structure budgétaire est également significative d’une structure économique, sociale et politique du pays.
L’ordre de grandeur amorcé durant la période 1955-1973, concernant les différents postes de dépenses budgétaires, évoluera lentement, mais structurellement avec une tendance à l’augmentation en premier lieu du budget de fonctionnement et, de façon alternative, des dépenses d’investissement puis de la dette publique.
1- La reconstruction de l’économie et de l’Administration (1956-1973)
Au lendemain de l’indépendance, le Maroc avait besoin de restructurer son économie pour faire face aux impératifs de croissance. Ainsi il a mis en place des plans d’équipement et d’industrialisation (le Plan biennal 1958-1959 et le Plan quinquennal 1960-1964). Ces plans se sont traduits par une augmentation des dépenses publiques, notamment celles de fonctionnement. En effet, l’Etat a commencé à recruter fortement afin d’investir l’appareil administratif laissé vacant par le départ des fonctionnaires français et pour afin d’occuper les postes créés dans l’euphorie de l’indépendance pour répondre aux attentes sociales. Suite aux déséquilibres enregistrés durant la période précédente, les pouvoirs publics ont mis en place des plans de stabilisation : le Plan triennal 1965-1967 et le Plan quinquennal 1968-1972. L’exécution de ces plans a permis de réduire le taux de