Structures de soins en prison
En 1993, le haut comité de santé public a publié un rapport très critique sur la santé en milieu carcéral. Celui- ci a donc mis en avant qu’il était indispensable que les personnes incarcérées puissent bénéficier dans leur ensemble d’un accès aux soins de qualité identique à celui qui est offert à la population générale. La loi du 18 janvier 1994 a mis l’accent sur trois priorités :
- la médecine préventive (dépistage du VIH, de la tuberculose, de la syphilis, du tabagisme, de l’alcoolisme, prévention au suicide mais aussi information et éducation du personnel et des détenus) ;
- l’accès aux soins somatiques ;
- la prise en charge de la santé mentale.
Pour y parvenir, la médecine en prison relève désormais du Ministère de la Santé et non plus du Ministère de la Justice. Deux structures se partagent actuellement la responsabilité de la médecine en prison, chacune rattachée à un service ou à un pôle hospitalier de proximité, centre hospitalier ou universitaire (CHU), hôpital général, ou hôpital privé :
- Les Unités de Consultation et de Soins Ambulatoires (U.C.S.A) ;
- Les Services Médico-Psychologiques Régionaux (S.M.P.R) : décret du 14/03/1986 dont les missions ont été redéfinies par la loi du 18 janvier 1994.
2- Pré-requis :
La population carcérale comprend l'ensemble des individus, prévenus et condamnés, détenus dans les établissements pénitentiaires ou sous contrôle de l'administration pénitentiaire.
Centre de détention (centre pénitentiaire): C’est un établissement pénitentiaire accueillant les personnes majeures condamnées dans le but de préserver des perspectives de réinsertion. Leur régime de détention est orienté principalement vers la resocialisation des détenus. Pour la prison de Caen la moyenne d’âge est d’environ 50 ans (de 25 à 80 ans), ils peuvent être condamnés pour des peines de 10 ans jusqu’à perpétuité.
Maison d’arrêt : C’est un établissement pénitentiaire pour les prévenus dont la durée de peine