Stupeur et tremblement, une vision de la culture japonaise
« Monsieur Haneda était le supérieur de monsieur Omochi, qui était le supérieur de monsieur Saito, qui était le supérieur de mademoiselle Mori, qui était ma supérieure. Et moi, je n'étais la supérieure de personne? »
Stupeur et tremblements d’Amélie Nothomb, Albin Michel, 176 p.
Ce roman d'Amélie Nothomb a été publié en 1999. Il a obtenu le Grand Prix du roman de l’Académie Française.
Le titre de ce roman vient de l'ancien protocole impérial stipulant qu'on s'adressera à l'Empereur avec «stupeur et tremblements». Le roman précise que le protocole impose, en présence de l’Empereur, considéré jusqu’en 1947 comme un dieu vivant, de manifester avec stupeur et tremblements sa révérence.
La jeune fille va rapidement déchanter à la découverte d'une culture qu'elle ne connaît absolument pas.
Le roman d'Amélie Nothomb nous montre comment l'entreprise dévore ses employés. Qui s'entre-dévorent. En respectant la voie hiérarchique. On pourrait dire les choses autrement. J'étais aux ordres de mademoiselle Mori, qui était aux ordres de monsieur Saito, et ainsi de suite, avec cette précision que les ordres pouvaient, en aval, sauter les échelons hiérarchiques.
Donc, dans la compagnie Yumimoto, j'étais aux ordres de tout le monde. »
Les normes sociales et leur transgression
I. La hiérarchie l’importance de la hiérarchie dans l’entreprise japonaise ?
Critique de la société japonaise
Alors qu'elle a été embauchée comme traductrice français-anglais-japonais, on lui interdira vite d'utiliser ses capacités linguistiques : ses supérieurs, blessés dans leur orgueil, souffrent d'un complexe de supériorité phénoménal à l'endroit des étrangers, expose la jeune Belge. Expliquant dans son livre toutes les spécificités de la culture nippone et du dévouement des japonais à leur entreprise, Amélie s'applique à se fondre dans l'univers de ses hôtes, reproduisant ses rites, respectant ses codes, pensant comme n'importe lequel de ses