Stupeur et tremblements Lecture Analytique
Etude des désillusions d’Amélie : p.131 : « Récapitulons » à p.133 : « tomber plus bas »
Introduction : Depuis le XIXème siècle, de nombreux romanciers se sont plu à écrire leur autobiographie pour faire leur introspection et soulager leurs peines. A nouveau dans ce texte extrait du roman Stupeur et tremblements, publié en 1999, Amélie Nothomb, auteur belge née au Japon, fait un récit rétrospectif de sa propre expérience au sein d'une entreprise japonaise. Dans ce passage, après avoir été conduite par Fubuki jusqu’aux toilettes du 44ème étage où elle a été affectée, la narratrice fait un bilan de sa vie, à la lumière de la situation qui est la sienne à cet instant précis. Elle semble alors n’avoir connu que des désillusions successives. LECTURE L'enjeu d'un tel texte semble résider dans la question suivante : En quoi ce passage montre-t-il les désillusions d'Amélie ? Nous nous efforcerons de monter comment par le truchement du bilan fait par Amélie sur sa vie, l'auteur nous achemine vers un autoportrait négatif, donnant à son texte un caractère ironique et humoristique.
I) Une première approche du texte tend à nous monter que Amélie dresse ici un bilan de sa vie. En effet, on remarque d’une part que le premier terme utilisé dans cet extrait est le verbe conjugué au présent de l’impératif « récapitulons » (131). Ainsi, la narratrice invite le lecteur à suivre le bilan qu’elle va dresser ; bilan qui s’adresse au lecteur mais aussi à elle-même puisque c’est un moyen pour elle de revenir sur sa vie et de faire le point. D’autre part, on constate que ce bilan constitue le récit chronologique de sa vie puisque la présence des mots « petite » ; «adulte » ; « affectation ultime » (131-132) caractérisent l’évolution de sa vie. On note également la volonté de l’auteur de souligner la rapidité des prises de conscience successives avec les termes « très vite » ; « rapidement » ; « pas de frein » ; «