Qui suis-je ? Descartes définit le sujet comme substance pensante, consciente de sa pensée, « Je pense donc je suis », « cogito ergo sum ». Je suis ainsi conscient de mes actes, je suis maître de mes pensées. Ma conscience est l’essence de ma pensée, et ce « je pense » que nous sentons au fond de nous mêmes est permanent, toujours identique a lui même. Un être inconscient ne pourrait avoir conscience de la temporalité. L’être est alors conscient qu’il existe a travers le temps. Il existe deux types de temps, le premier étant définit comme changement perpétuel qui transforme le présent en passé et le deuxième définit comme milieu indéfini dans lequel les événements se déroulent. Comment je change à travers le temps, sans réellement changer à la fois ? Nous verrons dans un premier temps en quoi je ne change pas, dans un deuxième temps en quoi je change à travers le temps, et enfin nous verrons de qu’elle manière j’évolue tout en restant le même.

La conscience a conscience d’elle même et fait ainsi de l’être humain une chose pensante. Elle est propre a chaque individu. Le courant psychique est mobile, changeant tandis que la conscience demeure en tant qu’unité. Nos états psychologiques, si multiples, si variés soient –ils m’appartiennent et se fondent dans l’unité de ma conscience. Le sujet que nous sentons en nous même est tel un être permanent, toujours identique a lui même. La conscience de soi fonde donc l’unité de la personne. Selon Descartes, la conscience de soi est « la terre natale de la vérité », le terme natale est ici, explicite. La conscience est née en nous, seulement l’homme n’en n’est conscient qu’a l’âge d’un an environ, lorsqu’il acquiert le langage d’après Kant. Il est ensuite capable d’avoir une notion de lui même et devient une personne a part entière grâce a l’unité de conscience qui persiste à travers tous les changements dont il est sujet, il est une seule et même personne, en employant « Je ». Il se pense et n’a plus seulement le sentiment