Sujet d'invention l'éducation sentimentale, flaubert
Elle s'engagea dans la ruelle qui menait aux taudis surpeuplés. Elle était locataire d'une de ces masures verdies, moisies d'humidité. Emma vivait dans une pièce située au deuxième étage, consolidée par des plaques de tôle rouillées.
Elle se dandinait de l'enivrante fièvre du bonheur qui la traversait.
Pourtant elle appréhendait son retour, qu'avait-elle ramener?Une petite boîte de pommade pour ses cheveux?Que va penser son mari de son absence?Et s'il la chassait que ferait-elle? C'est alors qu'elle fut terriblement tourmentée. Peut-être aurait-elle dû partir avec un de ces charmants ivrognes qui ne finissaient pas de boire?
Le temps était maussade, la pluie se déversait dans les égouts qui se noyaient tellement il pleuvait. Entrant dans la pièce,son mari ne disait mot, était assis sur une chaise, elle s'assit auprès de lui. Par la suite, elle lui conta les évènements qui se sont passées précédemment. L'invasion du palais royal avait été une vraie réussite, elle regretta qu'il ne puisse la partager avec elle. Le palais brillait de reflets qui illuminaient chaque pièce, les lustres ornés d'or, les grands miroirs, la vaisselle en porcelaine. Ils étaient stupéfait puis la tentation vint remplacer ce moment de doute. On y jouait comme dans une pièce de théâtre, des costumes à n'en plus finir, des chapeaux à plumes virevoltaient sur la tête des forgerons puis un broc en cristal tomba, une résonance ce fit entendre alors,comme par mimétisme, la masse grouillante se déchaina, tantôt les ivrognes ravagèrent la cave, d'autres brisèrent les meubles de velours.
Emma occupait la chambre de la reine, elle se sentait belle, étalant sa pommade devant ce majestueux miroir,puis, d'humeur révoltée, elle cassa les objets exposés sur la coiffeuse, déchira les robes de dentelles, renversa le paravent et pesta sur les deux amateurs qui