LE MAJORDOME

Il était déjà le soir. Tous les servants avaient déjà pris leurs instructions, au moment que monsieur Duroy arriva au salon du maître de la maison. Il fut surpris de son regard sur le miroir, sans savoir qu'il n'était pas seul. Il n'avait rien changé depuis l’armée, il maintenait l'arrogance de ses temps de sous-officier, quand il se croyait supérieur aux simples soldats seulement parce qu'il était un commandant quelconque. Dans un premier moment, le luxe et l'extravagance de l'escalier le firent sentir inférieur. Il n'aurait jamais pu imaginer que le majordome serait derrière la glace pour apercevoir ce moment de faiblesse dans lequel il n'était plus ce jeune homme sur de soi-même. Soudain, il entendit un bruit léger. Il eut la sensation d'avoir être vu, malgré cela il continua son chemin comme si rien aurait passé. Dans ce moment, la porte s’ouvra par soi-même, sans qu'on puisse imaginer comment. Maintenant, le majordome avait la chance de pouvoir examiner à monsieur Duroy derrière le deuxième miroir. À mesure que son image de soi s'améliorait, la perception du jeune homme par le majordome empirait. Le plus que le sous-officier se voyait beau, galant, charmant, le plus que le majordome appréciait en lui un petit homme ridicule et pathétique, qui se cachait sous quelques habits de gentilhomme déjà démodés. Même s'il se sentait sur de soi-même, il n'arrivait pas á s'imaginer que derrière cette deuxième glace, le majordome scrutait tous ces défauts. Plein de soi, il courra vers le dernier étage dans laquelle le troisième miroir l'attendait en cachant le regard rancunier du majordome. Au point qu'il arriva au maximum de son illusion, il interpréta devant ce miroir les manières qui lui donnaient l'impression d'être un véritable gentilhomme. Toutes fois, sous son arrogance et sa naïveté, il n'aurait jamais su que pendant qu'il eut enfin