Supermarket lady
Duane Hanson découvre la résine de polyester durant un séjour en Allemagne, chez un ami sculpteur.
Il réalise des moulages de corps humains avec des bandes de silicones dans lesquelles il coule la résine de polyester. Ce matériau permet des reproductions détaillées. Il peint ensuite à l’acrylique puis à l’huile ses mannequins de manière vériste
(=fidèle), sans négliger aucun détail : couleur de la peau, bleu des veines, taches de rousseur, rides, pilosité… Il ajoute de vrais cheveux, des yeux de verre, des vêtements de circonstance et une foule d’accessoires. Duane Hanson accorde la plus grande importance aux vêtements de ses sculptures. Ce sont des effets personnels donnés par des modèles ou des pièces d’occasion qu’il choisit avec soin dans les friperies. Même de près, les personnages représentés ont presque l'air vivant.
Supermarket Lady est peut-être la sculpture la plus connue de Duane Hanson. Cette femme porte des bigoudis et fait ses courses en chaussons. Elle pousse un caddie qui déborde de provisions en tous genres qui symbolisent l’Amérique.
L’embonpoint de son modèle représente l’opulence de cette société de consommation.
Les Etats-Unis, comme les pays développés d’Europe, ont connu dans les années
1960 la révolution de la consommation de masse.
Avec l’apparition du supermarché, la ménagère achète tout ou presque au même endroit. Son panier a été remplacé par un caddie, le panier à roulettes. Il déborde de provisions en tous genres qui symbolisent l’Amérique.
Cette nouvelle façon d’acheter va bouleverser les habitudes (produits fabriqués par l’industrie agro-alimentaire) mais aussi les villes avec l’apparition des centres commerciaux. Il est facile aussi d’envisager le rôle de l’automobile, de plus en plus présente dans la vie quotidienne. Elle permet de transporter toutes ces
provisions.