Syndicalisme européen
Introduction
Le recul du syndicalisme en France n’est pas un cas isolé. Bien que l’on sache que la France possède le taux de syndicalisation le plus bas de toute l’Union Européenne1, les situations connues dans les pays voisins ne sont des plus élogieuses quant à leurs positions et à leurs importances dans chaque pays. En effet, même si l’on pense que les syndicats, allemands par exemple, restent puissants dans leur rôle de protection des salariés, ces situations sont enjolivées voir déformées de ce qu’elles sont réellement. En effet, force est de constater que de nombreux syndicats en Europe connaissent une décrue de leurs effectifs.
Cette évolution à la baisse du syndicalisme en Europe s’inscrit dans un ensemble de facteurs économiques, sociaux et politiques provenant des sources communes. Les idées du néo-libéralisme, en provenance des Etats-Unis et du Royaume-Uni à la fin des années 70 ont connu une diffusion considérable et globale. Elles ont été véhiculés par des institutions internationales comme le FMI (Fond monétaire International), la Banque mondiale, l’OCDE ou encore la Commission Européenne. Ces croyances ont contribué à remodeler les conceptions de l’économie, du social et de leur combinaison. A des degrés divers, les facteurs économiques ont influé sur les assises syndicales : la baisse de l’industrie dans l’emploi, la « PMEisation »2 du tissu des entreprises, la montée des services, le développement du temps partiel, des emplois précaires et de la flexibilité ont des effets sur tous les pays d’Europe, tout comme le chômage de masse qui a affecté un grand nombre de pays.
Les Etats nations, fondements de la régulation antérieure sont autant de lieux d’agencements particuliers et de pratiques diverses notamment en matière de négociation collective. Partout cependant, les évolutions ont été peu favorables au syndicalisme. Du fait de la politique économique des Etats membres de l’UE, ceux-ci se sont