synthe se philo semestre 1
I Les notions
1) Le désir
a) Le désir-manque
Le désir peut être conçu comme manque (Platon), manque de l’objet désiré (faim, soif, désir de richesse, etc.).
Si le désir est manque, alors il est souffrance (Schopenhauer). L’essentiel de la souffrance humaine vient du fait que nous désirons. Ainsi, si nous voulons cesser de souffrir, nous devons cesser de désirer (bonheur négatif).
Néanmoins, le désir-manque, même s’il est souffrance, peut aussi être conçu comme stimulant indispensable à un bonheur dynamique. Nous aimons le manque, l’inquiétude du manque (Rousseau).
b) Le désir-puissance
Si on ne se focalise plus sur l’objet manquant mais sur le mouvement du sujet désirant alors on peut concevoir le désir comme puissance, comme positivité.
Le désir présent en soi confirme le fait qu’il y a de la vie en soi. Or la vie est elle-même une puissance. Donc le désir est puissance (Spinoza).
Si l’on comprend un désir négatif adéquatement, alors il devient un désir joyeux, un désir conforme à son essence de désir (Spinoza).
c) La condamnation chrétienne du désir et l’amor fati
Le christianisme condamne les désirs sensuels (péchés capitaux) et valorise des désirs spirituels (foi, espérance, charité). De la sorte, le christianisme valorise un arrière-monde, une après-vie, et dévalorise la vie sensible qui nous est donnée. Ainsi, il faut le rejeter (Nietzsche).
Il faut désirer que ce qui arrive arrive. Il faut aimer tout événement qui advient, même s’il est douloureux. Amor fati (Nietzsche, stoïciens).
2) Le bonheur
a) Bonheur négatif et bonheur positif
Le bonheur négatif est une absence de trouble (Schopenhauer, Epicure, stoïciens). Il est statique.
Le bonheur positif est un accroissement de puissance (Nietzsche, Spinoza). Parce qu’il implique certaines souffrances, il est dynamique.
b) Le bonheur comme acceptation de ce qui est
Accepter son destin rend heureux (Nietzsche, Spinoza, stoïciens). Cette acceptation n’exclut pas le désir : on peut