Analyse filmographique :

OSS117, le Caire, nid d’espion de Michel Hazanavicius (2006)

A l’origine
Issu de l’imagination de Jean Bruce, OSS117, personnage d’une série éponyme de quelques 80 romans est un agent secret « très français ». Pâle copie de l’agent britannique 007, Hubert Bonisseur de la Bath est à lui seul une véritable caricature. C’est sans doute ce qui lui a valu d’être une première fois porté à l’écran par Robert Manuel incarné alors par Alain Lionel (1961) [pic]

Le film
La version réalisée par Hazanavicius est magistrale d’authenticité. L’équipe du film décroche d’ailleurs le César des meilleurs décors en 2007. La lumière, les effets spéciaux, les costumes et même le langage reconstruisent l’univers des films des années 50.

L’histoire
L’action se déroule au Caire en 1955. L’agent secret français OSS117 est envoyé sur les traces de son ancien acolyte, Jack Jefferson, retrouvé mort alors qu’il enquêtait sur les milieux extrémistes des « Aigles de Khéops », soucieux de reprendre le pouvoir dans une Egypte dirigée par le gouvernement de Nasser.
Dans ce véritable « nid d’espions » qu’est la capitale cairote, Hubert devient Lucien Bramard et endosse, plein de nostalgie, la couverture qu’avait son ami : éleveur de poulets de la SCEP (société cairote d’élevage de poulets). Il finira par découvrir grâce à son assistante, plus perspicace que lui que les Aigles de Keops souhaitent reverser le gouvernement de Nasser et prendre le pouvoir par les armes, lesquelles appartiennent en réalité à des Russes, bien implantés en Egypte, et qui se sont vu détourner un cargo. Mais on trouve également dans le film d’anciens nazis qui réclament une « seconde chance », des tenanciers de Hammam russes et amateurs de « kiki », une secrétaire égyptienne qui fréquente les mouvances religieuses et prête à tout pour défendre l’honneur de son père, une princesse déchue, héritière du roi Farouk et un entrepreneur belge, un peu décalé mais