Synthese les mots, la mort, les sorts de Jeanne Favret
Jeanne Favret Saada, est née en 1934, c'est une ethnologue française. Elle obtient l'agrégation de philosophie, puis elle enseigne à l'université d'Alger où elle y étudie les systèmes politiques dans les tribus arabes et la violence en Kabylie.
Plus tard elle enseigne à l'université de Nanterre Paris Ouest, c'est à ce moment qu'elle même une enquête sur la sorcellerie dans le bocage mayennais, qui aboutira à son ouvrage pour son ouvrage « Les Mots, la mort, les sorts » : la sorcellerie dans le bocage, Gallimard, 1977. Cet ouvrage démontre la complexité du système d'ensorcellement et de désorcellement.
Dans « Les Mots, la mort, les sorts » J. Favret, enquête sur les sorciers et les jeteurs de sort du bocage mayennais. L'ouvrage est composé de récits et de schémas montrant les relations imaginaires qui relient les protagonistes des drames racontés. J. Favret pour explorer cet univers où selon elle « rien ne se voit et où tout se laisse entendre », a du abandonner la position d'observateur de l'ethnologue classique et s'engager, s'immerger dans le groupe, se laissant envoûter par l'efficacité des mots qui ensorcellent.
Dans le chapitre I, J. Favret a commencé son travail d'ethnologue par la consultation et la recherche de la documentation existante sur son objet d'investigation. L'analyse de ces sources journalistique, psychiatrique ou folklorique, révèle des préjugés assimilant les paysans du Bocage à des arriérés qui ne sachant manier les liens de causalité, trouvent des explications à leurs malheurs dans la sorcellerie. Mais cette vision qui oppose le monde moderne à un monde paysan ignorant attacher à des croyances moyenâgeuses est sans doute trop simpliste. C'est ce que va s'efforcer de démontrer J. Favret dans cet ouvrage.
Ces croyances s'organisent selon un processus typique. Le paysan interprète une série de malheurs biologiques, par exemples les maladies comme une attaque de sorcellerie, et bien