Les quatres principes du raisonnement moral 1) On ne peut passer d’un jugement de fait à un jugement de valeur. C’est une double erreur de présenter comme un fait naturel la nécessité pour un enfant d’avoir des parents de sexe différent afin de garantir son développement harmonieux puis d’en tirer la conclusion que le mariage gay et l’adoption d’enfants par des parents de même sexe est à exclure impérativement. Autrement dit, ce n’est pas parce que la plupart des couples sont des couples de sexe opposé que nécessairement il faut que tous le soient. Exemple: personne ne dirait que parce que la plupart des gens sont racistes, chauvins, sexistes, il faut que tout le monde le soit. 2) Devoir implique pouvoir Autrement dit “à l’impossible nul n’est tenu”,nul ne doit faire quelque chose qui n’est pas possible. A priori, il est clair que ce raisonnement est absurde (on ne pourrait pas à la fois être à Paris et à la fois être à Pékin). C’est “grâce” à ce principe qu’on peut trouver absurde certaines demandes légales, par exemple: concernant les étrangers, on leur demande d’avoir un logement avant de pouvoir demander un emploi, or pour avoir un logement, on leur demande d’abord d’avoir un emploi, ce qui semble tendre vers l’impossible et contredit notre principe. En conclusion, malgré qu’a priori, le principe paraît absurde, on en retrouve quand même des applications dans notre système. 3) Traiter les cas similaires de façon similaire Il serait absurde de donner une médaille à une personne et un bonnet d’âne à l’autre pour même action, dans les mêmes circonstances, avec les mêmes intentions et les mêmes conséquences. Tout comme il serait absurde, si deux personnes arrivent à un endroit donné mais par deux chemins différents, de récompenser l’une mais pas l’autre. Objection à l’argument d’Ogien: à ce moment-là, il y aurait une infinité de possibilités d’accomplir la même action dans les mêmes circonstances, avec les mêmes intentions et les mêmes