Synthèse: Les révolutions galiléennes
Comment se manifeste la révolution galiléenne ?
Alain Finkielkraut, Georges Gusdorf et David Le Breton conviennent que la révolution galiléenne a manifestement entrainé une mathématisation du monde, tout en rompant avec les croyances religieuses. Gusdorf ajoute que cette révolution implique une certaine rupture méthodologique, donnant notamment naissance à une sorte de culte de la précision. De même, Le Breton parle d’un monde nouveau, désacralisé et mécanisé, dans lequel la dimension théologique laisse place à une conception rationnalisée de la nature, tandis que Finkielkraut souligne la mutation d’une science devenue démonstrative et abstraite, se différenciant donc des sciences expérimentales antérieures.
Quelle rupture implique-t-elle ?
De la révolution galiléenne résulte également une certaine rupture morale. David Le Breton affirme en effet que celle-ci induit une rupture du lien entre l’homme et le monde, brisant la qualité poétique de ce lien environnemental. Georges Gusdorf partage cette vision mais se veut plus critique, soutenant qu’elle entraine une crise psychologique et métaphysique chez l’homme, de par la déshumanisions qu’elle suppose. Alain Finkielkraut affirme de manière assez semblable que la révolution galiléenne a autant permis à l’homme de s’affranchir de son Dieu que de se libérer des contraintes de l’expérience terrestre, mais n’en fait pas pour autant une tragédie pour l’homme.
Quelle est son incidence sur la société ?
La démocratisation de la recherche scientifique est une conséquence évidente de la révolution galiléenne. Alain Finkielkraut affirme à ce propos qu’elle fait en réalité la promotion de l’idée d’égalité, en désacralisant la science à travers une dé-hiérarchisation. De même, Gusdorf assure que cette rupture a amené une laïcisation de la science, et donc un nouveau mode de recherche supposant collaboration et