Vie politique en France dans l’entre-deux-guerres.

La droite pendant l’entre-deux guerres Une bonne partie des conservateurs qui se sont trouvés écartés du pouvoir en 1914, font leur grand retour pendant l’entre-deux guerres. La droite, prise dans son sens le plus large, remporte les élections de 1919 et de 1928. Elle perdit celles de 1932 et de 1936 mais put, à la faveur de renversements de majorités, inspirer la politique gouvernementale. Ce grand retour apparaît d’abord comme une conséquence directe de la guerre de 14-18. En effet, à la faveur de l’Union Sacrée, des ministres conservateurs ont siégé aux gouvernements, sur un pied d’égalité avec leurs collègues de gauche. L’Union Sacrée elle-même a diffusé des idées de droite (patriotisme, condamnation de l’internationalisme…). Les conservateurs profitent du prestige de la victoire et critiquent la gauche, qu’ils accusent de s’être montrée pacifiste. Avant le conflit mondial une partie de la droite était marginalisée car encore opposée à la République et à toute législation laïque. Mais à partir de 1918 ces vieux conflits sont effacés, la République est acceptée par tous. La droite est soutenue par les milieux dirigeants de l’économie et de la finance. Les cadres de la Nation appartiennent souvent à la famille conservatrice et contribuent à diffuser les idées de la droite dans la société. La plus grande partie des cadres catholiques se rangent également du côté de la droite et donnent parfois des consignes de vote. La droite s’appuie aussi sur une presse puissante et influente. Entre tous ces milieux, existe une trame très serrée de relations mondaines, familiales, financières et intellectuelles. Enfin, la droite profite largement des difficultés rencontrées par la gauche au pouvoir. En effet, chaque fois que cette dernière remporte les élections, elle se retrouve confrontée à de redoutables problèmes économiques, financiers et politiques que les conservateurs aggravent parfois même