Synthèse sur la télé-réalité
Vous ferez de ces documents une synthèse concise, objective et ordonnée.
Document 1: François Jost, L 'Empire du Loft, La Dispute, 2002.
Document 2 : Camille Tétard, Stéphanie Carrère, François Comte, Roman Tolici, L'Officiel de la télé-réalité 2004, Pepper.
Document 3: George Orwell, 1984, Gallimard.
Document 4 : Affiche du film The Truman Show, de Peter Weir, 1998
Ecriture personnelle:
Pouvoir tout voir nous permet-il, selon vous, de mieux comprendre la réalité?
Document 1: À l'encontre du cachot qui cache par privation de lumière, le philosophe Bentham invente au XVIIIe siècle une nouvelle figure architecturale de la prison, le panopticon : à la périphérie, un bâtiment en anneau, avec ses cellules disposées sur toute l'épaisseur du bâtiment et ses fenêtres de part et d'autre qui laissent passer la lumière ; au centre, une tour, ou un surveillant peut observer tous les faits et gestes des prisonniers par l'effet du contre-jour. Dans cette organisation spatiale, ceux-ci sont constamment vus, mais ils ne voient pas, ce qui en fait littéralement un dispositif de voyeurisme, si l'on suit la lettre psychanalytique. Néanmoins, ce n'est pas sur cette dimension qu'insiste Foucault. Ce qui l'intéresse plutôt, ce sont les conséquences de cette architecture sur le maintien du pouvoir. Les détenus intègrent à leur mode d'être le fait que «la visibilité est un piège1 ». Ils savent qu'ils peuvent à tout moment être vus il leur suffit de jeter un regard vers la tour centrale pour s'en souvenir, mais ils ignorent s'ils sont véritablement épiés, en sorte que le dispositif « assure le fonctionnement automatique du pouvoir2». Peu importe qu'il y ait un seul surveillant ou plusieurs, et qui exerce ce pouvoir, il suffit que la surveillance soit intégrée comme pure virtualité par le détenu: «Un assujettissement réel naît d'une relation fictive3. » En un sens, celui sur lequel s'exerce le pouvoir est le complice de son bon