SYNTHESE DE DOCUMENTS

Si le rire peut être une arme offensive, ambiguë parfois, mais d’une redoutable efficacité lorsque l’on veut bousculer valeurs et pouvoirs établis, il constitue aussi une arme de défense.
Ces trois documents traitent de la manière de lutter contre la condition inhumaine des personnes détenus dans les camps.
Ann Fauchart avec son communiqué de presse « le Verfügbar aux enfers », parle de l’opérette de Germaine Tillion sur les camps de la mort ou elle a été détenue. Georges Minois avec « Le XXe siècle, mort de rire », explique que les guerres n’ont pas empêché les gens de rire bien au contraire avec les blagues qui se faisaient dans les tranchées. La photo tirée du film « Le dictateur » de Charlie Chaplin représente Adolph Hitler lors d’un communiqué au peuple.
Tous ces extraits présentent les travers de la guerre dans le regard de ceux qui ont vécus l’horreur.
Pour cela, premièrement il est intéressant de se demander comment est-il possible de lutter contre le tragique de notre condition et deuxièmement comment le rire permet-il de résister face à un système oppressif.

Face à une situation difficilement supportable, le rire peut surgir, de façon imprévisible en apparence, mais explicable par sa nature : il surgit comme force déstabilisatrice, capable de faire éclater le cadre d’une situation que l’on ne supporte plus tant elle nous blesse.
Il apparait ainsi, que premièrement rire de la situation donne l’impression de la dominer.
Germaine Tillois parle de surmonter l’horreur par l’humour, l’ironie et le rire. Ces femmes déportées étaient prêtes, pour survivre, à rire de tout, de leur misère jusqu’aux atrocités dont elles étaient témoins ou victimes. Georges Minois rejoint cette idée en expliquant qu’il est possible de rire de tout. Le rationnement, le marché noir, les planqués… Pour eux, tout était prétexte à plaisanteries.
Il ajoute que certains rires n’étaient plus voulus, des rires mécaniques, nerveux, des rires de fatigue