séance1
Le Contexte :
Dans l’Antiquité – à l’exception du Bas-Empire Romain – la vie économique ne s’est guère développée à grande échelle. L’économie antique fut généralement à cadre restreint c’est-à-dire familiale et locale. Dans ce contexte, les problèmes d’économie politique (nationale, impériale et mondiale) ne se posaient pas au premier plan. De plus, les penseurs de l’antiquité n’étaient pas – pour l’essentiel – des marchands ou des producteurs ; les préoccupations économiques n’étaient donc point centrales pour eux. La plupart des idées économiques de cette époque sont issus de textes philosophiques, politiques ou religieux.
Chapitre 1) Les idées économiques du peuple d’Israël
Il est possible de qualifier la civilisation du peuple d’Israël comme étant quasi exclusivement religieuse. Le type d’humain exalté par la Loi et les prophètes est le type du Juste : l’homme craint Yahweh. Aucune science n’est cultivée par les Hébreux comme le font les Chaldéens avec l’Astronomie ou les Grecs avec la physique. Chez ce peuple, les facultés humaines sont vouées à l’accomplissement de la mission divine. Il n’y a pas de doctrine économique à proprement parler en Israël. Dans la Bible, il semble qu’à chaque future prospérité matérielle corresponde l’accomplissement de la Promesse. Les juifs voyaient dans la richesse ou la pauvreté la récompense ou la punition de leur fidélité ou infidélité à Yahweh. Plus tard avec le livre de Job, la Providence apparait avec des mobiles plus complexes et moins sondables. Le succès économique se présente comme une manifestation de la volonté divine et non comme le résultat d’une activité « rationnelle » et souhaitée par l’homme.
Toutefois, les institutions et les livres juifs ont exercé une influence considérable sur la pensée et les faits économiques postérieurs.
La Loi de Moïse, interdit de dérober et même de convoiter les biens du prochain. Par conséquent, elle interdit