Sécurité dans les boites de nuit
Nicolas Delezoide, gérant de la discothèque l'Eclipse à Soissons depuis cinq ans, n'a pas cessé de s'adapter pour éviter des débordements. Maintenir une bonne ambiance dans une boîte de nuit ou un bar n'est pas chose aisée. Une récente rixe le prouve. Le gérant de l'Éclipse nous livre son témoignage.
Pourquoi les patrons d'établissement de nuit n'appellent pas la police au moindre petit incident ? « Les risques de fermeture administrative tout simplement… » Tout patron de discothèque ou de boîte de nuit a cette épée de Damoclès au-dessus de la tête. Lorsqu'il parle sécurité, Nicolas Delezoide, gérant de l'Éclipse à Soissons, ne plaisante pas. « Du jour au lendemain, on peut vous fermer l'établissement ». Le mot d'ordre est donc clair : « Pas de bagarre à l'intérieur ! »
Récemment, plusieurs rixes ont eu lieu à l'extérieur d'établissements axonais (l'union du 8 février). À Soissons, un trentenaire a été interpellé après avoir frappé un autre individu à la tête avec… une clé à molette. La situation aurait, semble-t-il, chauffé dans une boîte de la ville. Les deux hommes agités se seraient fait raccompagner gentiment à la porte. Sans incident.
« Ils n'ont pas dû se calmer une fois dehors », analyse Nicolas Delezoide, en observateur chevronné. À la tête de l'Éclipse, depuis presque cinq ans, celui-ci en a vu défiler. « Un matin, après la fermeture, un individu a lancé un cocktail molotov sur la façade ! » raconte-t-il.
Les dégâts ont été assez limités. Lorsqu'il a débuté l'activité, il a eu à gérer une situation bien plus encombrante : « Nous avons refusé un petit groupe. Ils sont revenus à une dizaine avec des cannes et autres… » Armée et bien énervée, l'équipe s'est défoulée contre la porte. « Ils ont fait céder les gonds ! », s'étonne encore le gérant. Dans les semaines qui suivent, l'un des « perturbateurs » agressera au couteau l'un des clients de l'établissement à la sortie.
Depuis, celui-ci a fait du chemin et