Molière a écrit Le Tartuffe_ _en 1664. Cette pièce de théâtre est une comédie classique qui se déroule en cinq actes et elle a été représentée pour la première fois au château de Versailles le 12 mai de la même année. La scène 3 de l'Acte 3, est la première rencontre entre Tartuffe et Elmire, la femme d'Orgon. Cette scène de séduction est à la limite de l'acceptable mais l'auteur a su préserver la bienséance en jouant sur le langage. L'honnêteté classique est incarnée par le personnage d'Elmire grâce aux procédés dramatiques non-écrits, les euphémismes et les champs lexicaux. Tout d'abord, dans la scène 3 de l'acte 3, Elmire incarne l'honnêteté classique car elle est réfléchie. Dès le début, la surprise d'Elmire est aussi la nôtre ; Tartuffe lui dévoile sa flamme amoureuse. La scène débute avec de courtes répliques entre Tartuffe et la femme d'Orgon mais peu à peu, Tartuffe s'emporte dans de longues tirades. Les didascalies des vers 897 à 928 prouvent qu'Elmire n'a aucune autre intention que celle de parler du mariage forcé de sa fille avec Tartuffe. Par exemple : > (vers 903) et (vers 916). Les oeuvres du classicisme reposent sur un modèle moral et social . Il s'agit en fait d'une recherche du juste milieux ; respect de la bienséance, refus du fanatisme et de tout ce qui est extrême. Molière recherche cet idéal à travers le personnage d'Elmire par la réserve, non pas par l'abondance de paroles. Elle parle avec de brèves répliques ce qui est une caractéristique des genres littéraires. Contrairement à Tartuffe, elle est une femme réfléchie, elle parle peu mais pense beaucoup. Elle garde ainsi son sang-froid et préserve son intégrité par l'écoute. Elle tentera de réfuter les arguments de ce séducteur inattendu. Ensuite, dans le respect de la bienséance, l'auteur cherche à atténuer une réalité déplaisante; la déclaration du faux dévot déplaît à Elmire mais elle ne s'acharne pas trop sur lui. Elle utilise les mots (vers 1001) ainsi que (vers 1004) en guise