Tartuffe, molière acte iv scène 5 lecture analytique
Selon les règles du théâtre classique, dans la comédie et la tragédie, l'acte IV a pour rôle de trouver une solution, démêler l'intrigue, pour conduire à un dénouement [1].
La Scène 5 de l’acte IV présente Tartuffe et Elmire, dans un entretien fort mouvementé, où Orgon découvrira la véritable nature de « son » Tartuffe.
Ma problématique sera la suivante :
Comment l’Imposteur est-il démasqué dans cette scène ?
1) : La prudence maladroite de Tartuffe
2) : La déstabilisation d’Elmire, créant un comique
3) : L’auto-révélation de Tartuffe, comique également
1) La prudence maladroite de Tartuffe
Tartuffe est tout d’abord est hésitant vis-à-vis des propos d’Elmire, celui-ci ayant été explicitement et fermement rejeté à leur rencontre (Acte III, scène 3).
De plus, le changement brutal d’attitude de celle-ci depuis le début de cette scène renforce son incompréhension et sa méfiance devant une éventuelle supercherie : (v.225/226) “ Ce langage à comprendre est assez difficile, madame, et vous parliez tantôt d’un autre style.”.
Ces hésitations sont marquées par le champ lexical du doute et de la méfiance : (v.253) “sans doute”, (v.260) “d’oser douter un peu”, (v.254) “je ne me fierais point”, (v.277) “on soupçonne”.
Tartuffe est donc méfiant. Cependant, il ne cache pas un certain désir, qui lui fait même oublier en en quelque sorte sa foi hein, il n’y a plus de vocabulaire sacré sortant de sa bouche ici, on voit plutôt le champ lexical de l’amour : (v.254) “on aime”, (v.258/259) “coeur”, (v.268) “charmantes”.
Il tourne alors la situation à son avantage en demandant un gage d’amour à Elmire au vers 265/266 : “Qu’un (à comprendre “à moins qu’un”) peu de vos faveurs, après quoi je soupire, ne vienne m’assurer tout ce qu’ils m’ont pu dire.”
2) La déstabilisation d’Elmire, créant un comique
La gêne entre en scène à cet instant précis, alors que Tartuffe cherche une preuve d’amour d’Elmire et commence à prendre