Tartuffe
Dans sa pièce Tartuffe (1669), Molière s’attaque aux faux-dévots, imposteur et dénonce dans sa pièce l’hypocrisie, mais d’autres thèmes sont abordés comme la religion ou le mariage forcé.
La mise en scène de Tartuffe est difficile du fait que la pièce contient peu de didascalie, mais ce qui permet aux metteurs en scène de montrer Tartuffe, le personnage éponyme, de différente manière. La pièce fait toujours rire tout en dénonçant certains maux. Pierre Clarac fait donc cette remarque : « ce qui faisait pouffer de rire il y a trois siècles nous semble d’un raffinement subtil et pervers. Tartuffe n’est plus un gros maladroit mais un virtuose de la séduction ».
Au fil des siècles, les représentations de la pièce, l’interprétation de Tartuffe, et ce qui fait rire dans cette pièce ont évolué. Nous montrerons d’abord l’évolution de la vision de Tartuffe, puis l’interprétation à laquelle je souscris et nous conclurons.
Depuis le XVII siècle Tartuffe a été critiqué et censuré, Molière dû la réécrire trois fois avant qu’elle soit acceptée. C’est finalement en 1669 qu’elle est enfin autorisée, dans cette œuvre Molière dénonce l’hypocrisie « religieuse », mais également l’entêtement. Pour cela il utilise le comique de caractère : Madame Pernelle et Orgon sont tous deux convaincus que Tartuffe est « un homme de bien », que c’est un homme vertueux combattant les vices ; alors que les autres tel qu’Elmire, Dorine, Cléante sont persuadés que Tartuffe n’est qu’un imposteur. Damis critique Tartuffe en le caractérisant de « cagot de critique », Dorine en rajoute en précisant que