Tchekov
André Durand présente
Anton Pavlovitch TCHÉKHOV
(Russie)
(1860-1904)
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Au fil de sa biographie s’inscrivent ses œuvres qui sont résumées et commentées
(surtout ‘’La mouette’’, ‘’Oncle Vania’’ et ‘’Les trois soeurs’’).
Bonne lecture !
Né le 17 (30) janvier 1860 à Taganrog, bourgade du sud de la Russie, au fond de la steppe bordée par la mer d'Azov, il était le petit-fils d’un serf libéré, le troisième fils d’un épicier, le troisième de six enfants. Il confia : «Dans mon enfance je n’ai pas eu d’enfance». En effet, les Tchékhov vivaient pauvrement et logaient dans un sous-sol humide. Petit garçon, il gardait la boutique, en veillant tard dans la nuit. Entre deux devoirs rédigés à la lueur des bougies, tout en luttant contre le sommeil, il observait les passants et écoutait leurs conversations ; de ce fait, il avait déjà sur le monde un regard d’adulte. Pavel Egorovitch Tchékhov, le père était un homme sévère, violent, qui passait ses colères en maniant le fouet et qui, l’instant d’après, s’agenouillait devant les icônes. D’ailleurs, chez les Tchékhov, on suivait très régulièrement les offices, on était confit en dévotions. L’église, la boutique, le lycée, une atmosphère de brutalité et de bigoterie, tel fut le cadre où grandit le jeune Anton.
Inscrit en 1868 à l’École Grecque, il entra l’année suivante au lycée de Taganrog. Déjà, il répondit à une impérieuse vocation littéraire, et, tandis que les frères aînés buvaient et se dissipaient, il s’employa à améliorer l’ordinaire de la famille, écrivant trois heures par jour, sur le coin de la grande table où trônait le samovar, au milieu des éclats de rire, des nouvelles dont les sujets appartenaient à la vie de tous les jours, qu’il observait de son regard moqueur.
Très rapidement, les deux aînés quittèrent le toit paternel, et il assuma les responsabilités de chef de famille face aux défaillances de plus en plus marquées de leur père, qui entraînèrent, en 1876,