TD SIg
A) Le corridor forestier entre les parcs nationaux Andringitra et Ranomafana 4
B) Le « système des projets » et la mise en œuvre du contrat de gestion 8
II. Le référent foncier précolonial 11
A) Le territoire de la communauté locale 13
A.1) Les fagnahiana (clans) 14
A.2) Les ankohonana (familles étendues) 20
B) La terre du fagnahia 23
B.1) Les kijana (pâturages) 24
B.2) Les représentations associées au lohovohitsy (sommet de colline) 26
C) Les rizières et autres parcelles de culture des ankohonana 29
C.1) Le principe général de la transmission des droits de culture 30
C.2) Les différences entre héritage et succession 32
C.3) Succession indifférenciée aux droits de culture et construction sociale du territoire 36
III. Fluidité et ambiguïté des règles coutumières de l’espace forestier 38
IV. Les usages endogènes de la domanialité 41
Les clans du corridor forestier
Introduction.
Depuis la période coloniale, les rapports fonciers en Afrique et à Terre malgache ont souvent été analysés selon les termes tendanciellement culturalistes d’une opposition entre la loi, introduite par le colonisateur, et les normes coutumières, qui continuent à déterminer les pratiques locales. L’une des explications connues de l’occupation humaine des aires protégées est le pluralisme juridique défini comme un dédoublement des systèmes ou ensembles de règles juridiques applicables à une même situation. Puisque la loi est censée prévaloir dès que l’Etat est impliqué dans les rapports fonciers, la contradiction entre systèmes fonciers traditionnels et domanialité étatique est présentée comme un conflit foncier où s’affrontent communautés villageoises et agents de l’Etat s’affrontent en tant que principales parties concernées. Mais le constat que plusieurs normes s’appliquent simultanément ne qualifie pas ou seulement partiellement la situation qui fait l’objet de ce dédoublement