TD4 Ethique
La prudence ne porte pas sur les choses éternelles, immuables comme la sofia, elle porte que sur les choses contingentes sur domaine pratique. On est dans un certain intellectualisme. Il faut bien savoir qu'on a une éthique ancré dans un certain intellectualisme. Aristote dit «La prudence ne délibère jamais sur des choses nécessaires, si sur celles qui ne comporte pas quelques fin à atteindre...». Il y a bien l'idée d'un savoir, Aristote parle d'un savoir tenantiel qui désigne ce genre particulier de connaissance. Ce n'est jamais la connaissance d'une norme transcendante.
Il faut savoir aussi que la prudence n'est pas uniquement la vertu des affaires privées, mais elle désigne aussi la vertu par excellence de l'homme politique, du législateur. La juste mesure exprime toujours l’intérêt général. (L’intérêt général n'est pas au service d'une catégorie particulière de personnes dans la société.)
La prudence est toujours en collaboration avec les vertus morales. Aristote soutient la thèse d'une interdépendance réciproque, mutuelle, entre les vertus morales (vertus du caractère) et la phronesis comme vertu intellectuelle. La droite raison est identifié en la personne du phonimos (de l'homme prudent). Qu'est ce que cela veut dire? Imaginons une cité de grecque en état de guerre, et imaginons le courage du dirigeant. Aristote dit que le courage n'est pas