tempérance
Synonymes : modération, frugalité, sobriété, mesure
Antonymes : Démesure, intempérance, excès, licence, gourmandise, ivrognerie
La tempérance est (avec la prudence, la force et la justice) l’une des quatre vertus cardinales, dans la philosophie réaliste comme chez le philosophe grec Aristote. Thomas d'Aquin reprendra cette classification en fondant toute sa morale du bonheur sur les vertus cardinales. Il y ajoutera les vertus théologales (qui sont la foi, l’espérance et la charité) et les dons de l’Esprit Saint qui forment toute la structure anthropologique de la personne « mise debout » dans sa nature et par la grâce.
Les vertus sont représentées avec des attributs symboliques, qui varient selon les artistes et les auteurs. Néanmoins certains attributs donnent lieu à de nombreux réemplois, par exemple : pour la prudence : miroir et serpent ; pour la tempérance : deux récipients avec l'eau passant de l'un à l'autre ; Tempérance verse de l'eau dans le vase - ce qui symbolise la communication du savoir et de la connaissance. pour la force : glaive ; pour la justice : balance.
Présentation
La vertu de tempérance est liée aux trois autres vertus cardinales : on ne peut être vraiment prudent, ni vraiment juste, ni vraiment fort, si l’on ne possède pas aussi la vertu de tempérance. Cette vertu conditionne indirectement toutes les autres vertus - mais toutes les autres vertus sont indispensables pour que l’Homme soit tempérant (ou sobre).
Le terme de tempérance semble se rapporter en quelque sorte à ce qui est hors de l’Homme (nourriture, boisson, etc.) Cette référence à des éléments extérieurs à l’Homme a son fondement dans l’Homme. La vertu de tempérance permet à chaque Homme de faire triompher son « moi supérieur » sur son « moi inférieur ». Cette maîtrise met en valeur le corps. La vertu de tempérance fait en sorte que le corps et nos sens trouvent la juste place qui leur revient dans l’être humain. Possède la vertu de tempérance celui