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Œuvre majeure de Baudelaire, publiée le 25[->2] juin[->3] 1857[->4] et rééditée en 1861[->5], Les Fleurs du mal sont l’une des œuvres les plus importantes de la poésie moderne, empreinte d’une nouvelle esthétique[->6] où la beauté[->7] et le sublime surgissent, grâce au langage poétique, de la réalité la plus triviale. L'œuvre exerça une influence considérable sur Paul Verlaine[->8], Stéphane Mallarmé[->9] ou encore Arthur Rimbaud[->10].
La première édition[modifier[->11]]
Les Fleurs du mal connaissent une publication progressive avec une première publication de dix-huit poèmes le 1er juin[->12] 1855[->13] dans La Revue des Deux Mondes[->14].
Le 4[->15] février[->16] 1857[->17], Baudelaire remet son manuscrit à l'éditeur Auguste Poulet-Malassis[->18]. Le 20 avril[->19] de la même année, neuf poèmes du recueil sont publiés dans la Revue française.
Le premier tirage, imprimé au mois de juin à Alençon[->20], est effectué à 1 300 exemplaires et mis en vente le 25 juin[->21]. Le 5[->22] juillet[->23] 1857[->24], un article du Figaro[->25] de Gustave Bourdin[->26] critique « l’immoralité » des Fleurs du mal. Le Moniteur universel[->27] publie le 14 juillet[->28] un article élogieux d’Édouard Thierry[->29].
Ces « fleurs maladives » sont dédiées au poète Théophile Gautier[->30], sacré « parfait magicien des lettres françaises » et « poète impeccable », comme l'écrit Baudelaire au début du recueil.
Une publication des poèmes condamnés aura lieu. Le recueil sera masqué sous le nom Les Épaves.
Le procès et la censure[modifier[->31]]
Le 7 juillet, la direction de la Sûreté publique saisit le parquet pour « outrage à la morale publique[->32] » et pour « outrage à la morale religieuse[->33] ». Cette dernière accusation est finalement abandonnée. Le 20 août, le procureur Ernest Pinard[->34], qui avait également requis contre