◦Commentez en l'illustrant d'exemples cette définition du surréalisme : «Ce qu'est le surréalisme : guerre déclarée à une culture mutilante, qui impose à l'homme le joug de la raison au détriment du pouvoir de l'imagination, tel qu'il s'exerce librement chez l'enfant, le primitif, l'aliéné. Cette révolte ne saurait se dissocier de la révolution politique et sociale [...] : les deux combats se livreront dans une étroite alliance respectant l'originalité de chacun d'eux. L'objectif final du surréalisme est d'atteindre «un certain point de l'esprit d'où la vie et la mort, le réel et l'imaginaire, le passé et le futur, le communicable et l'incommunicable, le haut et le bas cessent d'être perçus contradictoirement» (A. Breton). La littérature, dans cette entreprise, tend vers l'inutilité. Elle est, dès à présent, périmée sous sa forme la plus courante : le roman. (On sait que Valéry et Maurras partagent cette animadversion.) La poésie elle-même ne sera plus enfermée dans les pages d'un livre. Elle sera vécue, non écrite. Elle animera une existence totale, où se confondront les activités de l'état de veille et les errances du rêve étudiées par Freud. Elle révélera un «tissu capillaire», où apparaîtront les échanges constants des unes et des autres et où se constituera enfin l'universelle vie de l'esprit, et ses deux visages, l'un obscur, l'autre clair, mais parlant tous deux avec la même évidente autorité.» (Jacques Robichez, Précis de littérature française du XXe siècle, PUF, 1985.) ◦Comparez les deux textes suivants en vous demandant notamment s'il y a ou non unité dans le mouvement «philosophique» du XVIIIe siècle : «Le programme de Voltaire et celui des Lumières : lutte contre toutes les tyrannies, celles des systèmes et celles des gouvernements, contre l'intolérance et le fanatisme, volonté d'agir pour assurer aux hommes le bonheur terrestre, en écartant le désespoir, le pessimisme (c'est le sens de l'adjonction de la lettre 25, Remarques sur les Pensées de M.