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Évolution de la bicyclette de la draisienne de 1818 à nos jours, en passant par le grand-bi vers 1870
La draisienne (ca. 1820), le premier « deux-roues »
L'histoire de la bicyclette pourrait remonter au mythique Comte Mede de Sivrac supposé inventeur du célérifère en 1790. La genèse de ce mythe a été racontée par Jacques Seray3.
L'histoire commence en 1817, année où le baron allemand Karl Drais von Sauerbronn invente sa Laufmaschine ou « machine à courir » qui sera présentée à Paris la même année (Brevet d'importation français déposé par Louis-Joseph Dineur au nom du Baron Drais le 17 février 1818 : « Machine dite vélocipède. »). La draisienne de 1817 possédait deux roues alignées, reliées à un cadre en bois par des fourches, la roue avant pouvant pivoter latéralement. Cet engin connut un certain succès, en particulier au Royaume-Uni et aux États-Unis. La draisienne et les engins qui lui ressemblaient furent connus sous divers noms, comme hobby horse, dandy horse, biciped ou trottinette. Ils tenaient plus de cette dernière, dans la mesure où le seul moyen de propulsion était de prendre appui au sol pour fournir une poussée.
On pourrait considérer que la draisienne fait partie de la préhistoire de la bicyclette et que son histoire proprement dite commence avec les vélocipèdes à pédale. Les historiens retiennent la date de 1861 pour l'apparition des pédales, année où Pierre Michaux, serrurier en voiture à façon, commence la fabrication des premiers vélocipèdes à pédale. Il appelle cette pédale « pédivelle » (brevet français n° 80 637 déposé par Pierre Michaux le 24 avril 1868 : « Perfectionnement dans la construction des vélocipèdes. ») et en généralise la fabrication en créant son entreprise en 1865, la « Maison Michaux » qui devient « La Compagnie parisienne » en 1869. On peut parler, à partir de 1867, de succès populaire. Apparaissent les courses de vélocipèdes, les clubs, les journaux... Des engins similaires au vélocipède Michaux eurent