Texte a : charles baudelaire, les fleurs du mal (1857), « parfum exotique ». texte b : paul verlaine, poèmes saturniens (1866), « mon rêve familier ». texte c : robert desnos, corps et biens (1930), « j'ai tant rêvé de toi ».
Texte A : Charles Baudelaire, Les Fleurs du Mal (1857), « Parfum exotique ». Texte B : Paul Verlaine, Poèmes Saturniens (1866), « Mon rêve familier ». Texte C : Robert Desnos, Corps et Biens (1930), « J'ai tant rêvé de toi ».
1) Quels indices permettent de classer ces textes dans le registre lyrique ? Ce corpus est constitué de trois poèmes, tous en rapport avec le thème du rêve : le poème « parfum exotique » extrait des Fleurs du Mal de Baudelaire et le poème « Mon rêve familier » de Paul Verlaine, extrait du recueil Poèmes Saturniens, ont tous deux été publiés dans la deuxième moitié du XIX e siècle ; le poème de Robert Desnos, « J'ai tant rêvé de toi »
extrait du recueil Corps et Biens, est par contre plus récent et date de 1930. Ces trois textes appartiennent au registre lyrique, qui a pour but de faire partager au lecteur les sentiments et les émotions du poète. Plusieurs indices permettent clairement d'identifier ces textes comme lyriques : l'emploi des pronoms personnels de la première personne dès les premiers vers de chaque poème : « je respire... » dans le poème de Ch. Baudelaire, « Je fais souvent... » dans le poème de P. Verlaine, ou encore « J'ai tant rêvé de toi... » dans celui de R. Desnos. D'autres indices peuvent également indiquer la présence du registre lyrique : la mention de « l'âme » dans le dernier vers du poème de Ch. Baudelaire, le « cœur » au v. 5 du poème de Verlaine rappellent les lieux où la tradition poétique situe sentiments et émotions ; de même, le thème de l'amour présent dans les trois poèmes est un thème de la tradition lyrique, comme Orphée chantant son chagrin sur sa lyre : l'évocation de la femme aimée comme objet d'un voyage idéal dans « Parfum exotique » de Ch. Baudelaire, l'insistance par la répétition du verbe « aimer » au v. 2 de « Mon rêve familier » de Paul Verlaine, la mention de « cette voix qui m'est chère