Theatre
L’auteur va tout d’abord esquisser une réponse en considérant ce qu’écrire n’est pas : écrire n’est pas peindre, écrire n’est pas composer de la musique. En effet, contrairement au peintre ou au musicien qui se contentent de présenter les choses et de laisser le spectateur y voir ce qu’il veut, l’écrivain, lui, peut guider son lecteur. La chose présentée n’est plus alors seulement chose, mais elle devient alors signe.
Sartre esquisse une première réponse à la question posée en tête du chapitre : « À première vue, cela ne fait pas de doute : on écrit pour le lecteur universel ; et nous avons vu, en effet, que l'exigence de l'écrivain s'adresse en principe à tous les hommes » .
L’écrivain joue alors un rôle de médiateur. Non seulement il est homme, mais en plus, il est écrivain, une position qu’il a choisie La liberté, terme clé encore une fois, est à l’origine du geste. Mais une fois ce choix fait, la société va investir sur l’écrivain et lui poser des frontières, des exigences. D’où l’intérêt de la question de la relation entre l’écrivain et son