Thon rouge, ivoire… programme animé pour la conférence de doha
Par Denis Delbecq • 15 mars 2010 à 13:15 • Categorie: Actualités
[pic]Commençons par une bonne nouvelle, qui concerne en particulier le tigre. La Fédération mondiale des sociétés de médecine chinoise (WFCMS) a recommandé la semaine dernière à ses adhérents de ne pas utiliser de substances tirées du tigre et des autres espèces menacées. Une annonce faite la semaine dernière lors d’un colloque à Pékin. La médecine chinoise utilise depuis plus de mille ans une poudre d’os de tigre, notamment pour traiter inflammations et douleurs, et pour «fortifier» les muscles et les os des patients. Une pratique qui a été officiellement interdite par les autorités chinoises en 1993, mais qui a perduré grâce à un juteux trafic international. Les propriétaires de zoo en Chine, qui pratiquent la reproduction du félin, ne cessent de demander la levée de cette interdiction. Jusqu’à présent sans succès, notamment par crainte —justifiée— que les élevages ne servent de couverture à un trafic de tigres tués dans la nature. L’appel lancé par la WFCMS, qui fédère 195 organisations de médecine chinoise dans 57 pays, est donc une bonne nouvelle, même si d’autres déclarations similaires n’ont fait que freiner l’usage médical des extraits de tigre.
A Doha, la CITES devra notamment examiner deux dossiers «chauds»: une éventuelle interdiction du commerce international du thon rouge, et une demande de pays africains pour autoriser la vente d’ivoire d’éléphant.
Premier dossier chaud, le thon rouge, une espèce pêchée dans l’Atlantique et surtout la Méditerranée, dont la majeure partie est consommée sous forme de sushi au Japon. Suivant les traces de la Principauté de Monaco, l’Union Européenne a fini par demander l’inscription du thon rouge sur l’Annexe I de la CITES, la liste des espèces dont le commerce international est interdit (1). Les Etats-Unis en ont fait autant, augmentant sérieusement les chances de succès de cette