Théorèmes de modigliani et miller
Automne 2004
Les théorèmes de Modigliani-Miller l’effet de levier, la valeur des actifs financiers et la relation entre économie réelle et économie financière
A. Contenu des théorèmes Le théorème de Modigliani-Miller (1958) est l’un des jalons importants de la théorie des marchés financiers. Il en existe en fait deux, mais c’est le premier qui est le plus souvent cité. Théorème 1 : sous condition que les marchés fonctionnent parfaitement (marchés complets, efficients, absence ou neutralité des impôts, absence de coûts de transaction en cas de faillite, etc…) , la valeur d’une entreprise est indépendante de la façon dont elle est financée (en dette ou en actions) Théorème 2 : Dans un marché parfait, la politique de dividende d’une entreprise est sans influence sur sa valeur
B. Portée 1. La portée des théorèmes de Modigliani-Miller en termes de gestion d’entreprise : Si les conditions d’application des théorèmes sont réunies, ceci signifie que les managements peuvent et doivent dissocier les décisions d’investissement et de financement : - la valeur de l’actif économique que représente une entreprise ne dépend que de la pertinence des choix d’investissement qu’elle effectue, et non de la façon dont elle est financée. - les choix de financement (et notamment la proportion de dette dans le bilan) n’influent pas sur la valeur de l’entreprise. 2. La portée des théorèmes de Modigliani-Miller en termes de fonctionnement des marchés financiers. Le 1er théorème de Modigliani-Miller est à mettre directement en relation avec la problématique de l’effet de levier. 2.1 L’effet multiplicateur mécanique de l’effet de levier L’effet de levier est le mécanisme par lequel un recours à de la dette permet d’améliorer la rentabilité sur fonds propres, lorsque le rendement attendu de l’activité économique est supérieur au taux d’intérêt exigé par les prêteurs. Il s’agit d’un effet mécanique. Exemple : soit une