Thérèse raquin, emile zola, chapitre xi commentaire de texte
Jusqu’au dernier moment, Camille apparaît comme un être ridicule, ne comprenant rien et inférieur à Laurent quant à la virilité et l’autorité. Tout semble petit chez lui et dénué de noblesse et de décence : " Il s'était étalé [...] " Le narrateur emploie à son sujet un vocabulaire qui le diminue encore, s'il est nécessaire ; tout d’abord, alors que la situation est grave, c’est le seul qui marque une gaîté déplacée, puisqu’il s’amuse de l’indécision de Thérèse à monter dans la barque. En outre, au lieu de préciser qu’il danse fièrement, le narrateur utilise un vocabulaire qui réduit Camille à un rôle de bouffon : il " se dandinait avec fanfaronnade ". Loin d'être franc, son rire évoque ses grimaces et son ridicule des : " ricanements ". Ce n’est pas un homme véritable, comme Laurent, mais un " pauvre homme " ne comprenant pas et ne se demandant même pas pourquoi " Thérèse lui jette un regard étrange ".
Alors que les deux autres personnages, Thérèse et Laurent, agissent rapidement, efficacement et avec détermination, comme le montrent les verbes d’action au passé simple, Camille, dont seule la bonne humeur aveugle est observée, a un comportement rendu à l’imparfait, comme si ses actions étaient plus longues, moins précises, moins utiles et plus vaines. Il a passivement acquiescé à la promenade en barque, c’est