théâtre absurde
-contexte historique : Désastres de la IIWW et présence des totalitarismes : vision d’un monde déshumanisé. Sentiment de l’absurde ( = existence dépourvue de sens, vouée au chaos et au néant ) trouve écho chez romanciers, philosophes, dramaturges européens.
1938 La Nausée, JP Sartre a donné forme à cette vacuité. Après guerre, sa philosophie, existentialisme, tente de dépasser ce sentiment de vide absurde en prônant l’engagement. Pour Camus, constat de l’absurdité ne peut être dépassé que par la conscience et la solidarité entre les hommes (1942, Mythe de Sisyphe, 1947, La Peste). -Le Nouveau Théâtre :
1950, diverses pièces, réunies sous le terme Nouveau Théâtre, offrent de l’absurde une vision bien différente des discours rationnels de Camus ou Sartre. Adamov, de Obaldia, Tardieu, Genêt s’inspirent d’Artaud ou de Jarry. Les 2 grands : Beckett et Ionesco.
Beckett et Ionesco
-dislocation et prolifération du langage : Leurs personnages passent leur temps à échanger des propos dérisoires, soliloquent inlassablement, profèrent des absurdités avec une apparente logique. Principal ressort du théâtre de l’absurde, le langage délabré manifeste la crise du sens et de la communication dans le monde moderne. -anti-héros pathétiques ou bouffons : À l’opposé des caractères ou des héros classiques, personnages = pantins grotesques (professeur sadique, clochards). Ionesco privilégie caricature ou parodie, Beckett met en scène des corps meurtris, enlisés comme pour montrer la lente agonie de l’humain voué au néant. Incapables d’agir, de comprendre le monde et de donner sens à leur vie, ces personnages incarnent le tragique moderne dans un univers privé de toute transcendance. Ces bouffons tragiques, désespérément seuls, suscitent compassion et rire amer. -humour et désespoir : Très pessimiste, cette vision de la condition humaine mise en scène avec force