Tour de babel comme mythe fondateur de l'altérité
Nous avons vu lors de cette présentation, malheureusement non exhaustive que les événements liés au rejet , à la marginalisation voire la volonté d’anéantissement de l’autre jalonnent l’histoire de notre humanité.
Olivier Douville écrira que: « l’exil, l’exclusion, l’expérience de la marge et de la dérive peuvent en tant qu’épreuves vécues, s’interpréter comme un temps de traversée ou d’absence de traversées des champs de la rencontre avec l’altérité où se joue le rapport du sujet avec l’Autre » C’est une non reconnaissance de l’altérité …
Nous pouvons s’il en a toujours été ainsi dans l’histoire de l’Homme?
Selon Franscesco Sinatra , d’un point de vue psychanalytique, l’épisode biblique de la tour de Babel représente le moment dans lequel on prend distance de ce qui est le même, ce moment correspond à ce nœud crucial où survient la maturation individuelle et la différenciation.
La tour de Babel était selon la Genèse est une tour que souhaitaient construire les hommes pour atteindre le ciel. Descendants de Noé ces hommes représentaient donc l’humanité entière et étaient censés tous parler la même et unique langue sur Terre, une et une seule langue adamique.
Pour contrecarrer ce projet qu’Il jugeait plein d’orgueil. Dieu multiplia les langues afin que les hommes ne se comprennent plus. Dans la Genèse, chapitre 11 , Dieu dit « voici que tous font un seul peuple et parlent une seule langue Maintenant , aucun dessein ne sera réalisable pour eux. Allons! Descendons! Et là confondons leur langage pour qu’ils ne s’entendent plus les uns les autres »
Ainsi la construction dut s’arrêter et les hommes se dispersèrent sur la terre . Le mythe de Babel peut être lu comme l’instauration, par la diversité qu’entraîne la multiplicité des langues, des conditions de l’altérité. Puisqu’il n’existera ni distance ni altérité si les hommes sont tous semblable.
La diversité de langues en apportant