Tout esprit suppose une conscience bergson
Bergson et la Conscience
La conscience est ce sentiment, cette perception que l’homme a de lui-même et de sa propre existence. Dans ce texte philosophique, Bergson choisit, plutôt que de tenter de définir la conscience, de mettre en évidence sa fonction et ses attributs. Il fait clairement la distinction entre les deux formes de la conscience : une conscience instantanée et immédiate, qui renvoie à la seule présence de l’homme au moment où il pense; et une conscience réfléchie, qui dépasse le simple présent. Cette seconde conscience est le propre de l’homme.
Pourquoi, selon Bergson, la conscience de soi est-elle intimement liée à la conscience du temps, aussi bien passé, présent, que futur ? Nous suivrons l’argumentation de l’auteur pour expliquer ce texte, en remarquant qu’elle se fait en deux temps : tout d’abord nous comprendrons pourquoi la conscience est mémoire, puis pourquoi elle est également anticipation de l’avenir.
Tout esprit suppose une conscience. L’esprit, c’est un principe immatériel considéré comme premier dans l’ordre de la connaissance ; et pourtant, « qui dit esprit dit avant tout conscience » : ainsi, l’esprit, cet ensemble de connaissances, suppose une chose qui en soit consciente. D’ailleurs, l’une des définitions du dictionnaire pour esprit est : « substance incorporelle consciente d’elle-même », et confirme donc ce sentiment que derrière tout esprit (donc derrière tout être pensant), il y a une conscience. Ainsi, selon Bergson, la conscience est le point de départ, le fondement de tout être pensant, puisqu’elle se situe « avant toute » chose (idée qui rejoint le cogito de Descartes, qui met l’accent sur le fait que c’est la pensée qui lui permet d’établir son existence, et non l’inverse).
« Qu’est-ce que la conscience ? » : Voilà une question métaphysique à laquelle nombre de philosophes ont tenté de répondre. Mais Bergson n’a pas la vanité de donner une définition de cette chose aussi « concrète » et