Tout sur l'aristocratie.

751 mots 4 pages
L'aristocratie est le gouvernement des meilleurs, d'après l'étymologie (en grec aristos = meilleur, et cratos = domination). Ainsi entendue, cette forme politique serait évidemment le but auquel devrait tendre toute société, et si la qualification d'aristocratie n'avait été inventée que pour désigner un gouvernement réel des plus dignes, des plus capables, des plus vertueux, l'humanité aurait rétrogradé en ne s'attachant pas à ce gouvernement. Mais, en fait, le titre de meilleurs (optimates en latin) a été usurpé par les plus forts, par ceux qui, tenant le pouvoir, en ont usé dans un intérêt égoïste et pour l'oppression des plus faibles. Dans ce sens, que le mot a conservé, l'aristocratie est une classe privilégiée, dont les membres sont seuls investis des fonctions publiques, et échappent aux charges qui pèsent sur les autres habitants du même pays.
Suivant qu'elle fait reposer son autorité sur le principe de l'ancienneté d'existence ou sur celui de la richesse, elle est dite aristocratie de naissance, et aristocratie de fortune ou timocratie. L'aristocratie de fortune se nomme encore aristocratie territoriale, si sa richesse consiste dans la grande propriété; aristocratie financière, si cette richesse consiste en capitaux.

Les castes sacerdotales de l'Inde et de l'Egypte antique, qui s'appropriaient la puissance publique, tout ou partie de la propriété, et jusqu'au monopole de la science, étaient des aristocraties. En Grèce, les Spartiates formaient une aristocratie militaire, imposée par la conquête aux Laconiens et aux Hilotes. A Rome, l'aristocratie de naissance et l'aristocratie de fortune se trouvèrent généralement unies chez les mêmes hommes, les Patriciens, comme elles le sont encore souvent chez les nobles de la moderne Angleterre.

A Carthage, le pouvoir appartenait aux plus riches marchands. Au Ve siècle de l'ère chrétienne, les invasions des tribus germaniques imposèrent aux provinces démembrées de l'Empire romain une aristocratie

en relation

  • Aristocratie mérovingienne, soutien de la royauté ou contre-pouvoir ?
    1553 mots | 7 pages
  • Comment on se marie ?
    307 mots | 2 pages
  • Les schneider, une domination multiforme et contestée
    1740 mots | 7 pages
  • Marketing territorial pfe
    4827 mots | 20 pages
  • La critique des diaboliques
    366 mots | 2 pages
  • Contexte historique humanisme
    1186 mots | 5 pages
  • Lettre 81
    1231 mots | 5 pages
  • Le baptême de clovis
    1361 mots | 6 pages
  • « Tyrannie » de la majorité.
    598 mots | 3 pages
  • histoire de doctrines Tocqueville
    1459 mots | 6 pages
  • Construction europenne l1 droit
    36704 mots | 147 pages
  • Autriche
    642 mots | 3 pages
  • 02 LE TEMPS DES COUTUMES
    2490 mots | 10 pages
  • Aristophane
    539 mots | 3 pages
  • Aristophane
    299 mots | 2 pages