TPE

Les délocalisations, un problème social ou une solution économique ?

Année 2010-2011

« JOB WILL BE BACK », voici la formule de Barack Obama qui promet ainsi le retour des emplois sur le territoire national. Même chose pour le Président français qui a demandé aux entreprises françaises de l’industrie automobile, qui produisent dorénavant d’avantage à l’étranger que sur le territoire national, de s’engager, en contrepartie d’aides importantes, à ne pas licencier en France. Ces prises de positions politiques traduisent une reconnaissance des effets associés aux délocalisations qui principalement les pertes d’emplois.
Expliquons tout d’abord ce terme utilisé à tort et à travers mais jamais clairement défini. Pour simplifier, lorsque l'on prend le terme de délocalisation à la lettre, on y trouve l'idée de transfert de facteurs de production (capital et travail) d'une économie nationale vers l'étranger. C’est l'image classique et brutale de l'usine démontée et transférée à l'étranger. Cependant on peut y ajouter l'externalisation qui consiste à confier à un sous-traitant étranger une tâche qui était jusque-là assurée à l'intérieur de l'entreprise. Les délocalisations représentent une des plus importantes incompréhensions entre le grand public et les économistes, depuis plusieurs années : cause majeure du chômage pour les uns, impact négligeable sur l’emploi pour les autres. Elles représentent donc une des facettes de la mondialisation et véhiculent dans la pensée collective une image péjorative. Cependant en France les délocalisations ne joueraient qu'un rôle très marginal dans les destructions d'emplois. En effet, selon une étude de l'INSEE en 2008, elles expliqueraient une perte annuelle de 0,35% des emplois industriels ! Cette mésentente est causée par une acceptation trop large du terme qui dilue les délocalisations dans un ensemble trop vaste, et surestime leur impact sur l'emploi. Ainsi, deux points de vue s’opposent.
Par conséquent on peut se