Tracfin
Le secteur financier dans la ligne de mire
Tracfin, qui travaille sur la seule base d'informations documentaires (pas d'interrogatoire, de procédure contradictoire), décide ensuite, ou non, de transmettre le dossier à la justice : cela a été le cas pour 384 dossiers en 2009 (dont 9 pour une présomption de financement du terrorisme), contre 359 en 2008, pour un montant portant sur 1,32 milliard d'euros au total. Un chiffre à manier avec prudence car il ne porte que sur les flux susceptibles d'être délictueux repérés par Tracfin. L'enquête judiciaire fait ensuite émerger des fraudes plus substantielles, comme dans le cas de la fraude massive au marché des quotas de CO2 détectée par la cellule de Bercy (qui compte un peu moins de 100 personnes). Les infractions les plus représentées sont le blanchiment, le travail dissimulé et les abus de biens sociaux. Mais Tracfin transmet aussi des dossiers à d'autres administrations : Douanes, cellules de renseignement étrangères, police-gendarmerie et, depuis l'an dernier, les services de renseignement et la Direction générale des finances publiques (28 cas en 2009). L'élargissement du champ d'investigation de Tracfin à la fraude fiscale (structures écran, intermédiaires sans justification