Tradix
"Il existe aujourd'hui des gens qui ont un salaire, mais qui pour faire face à la baisse de leur pouvoir d'achat, ont sept crédits sur le dos", explique Jean-Louis Kiehl, président de la Fédération des associations Cresus.
Flick'r/ Mösieur J.
Indomptable fléau. Le surendettement en France progresse à vue d'oeil malgré le maelstrom législatif venu l'encadrer depuis quelques années. Selon la Fédération française des associations Cresus (Chambre régionale du surendettement social), plus de 900 000 ménages étaient en situation de surendettement fin 2010. Un chiffre qui devrait atteindre le million à la fin de l'année. Rien qu'au premier semestre 2011, ils ont été quelque 106 000 à déposer un dossier auprès de la commission de surendettement, soit 12% de plus que l'an passé. "Un dossier de surendettement est déposé en France toutes les trois minutes", constate le rapport, dévoilé ce vendredi par La Tribune. En moyenne, ce dossier se monte à 45 000 euros selon la Banque de France, un montant beaucoup plus élevés que dans les autres pays européens. Comment expliquer ce phénomène que les politiques semblent pourtant vouloir endiguer à tout prix ? Explications.
Pourquoi le surendettement continue d'augmenter?
La crise, toujours elle, avec ses conséquences sur l'emploi mais aussi sur le pouvoir d'achat. Parmi les causes du surendettement on trouve en effet la diminution des ressources des ménages, suivie ensuite seulement des accidents de la vie (divorces, chômage etc). Selon le Cresus, les crédits de trésorerie destinés à payer les dépenses de la vie courante (téléphonie, électricité, crédits à la consomation) représentent 87% des situations de surendettement. Les classes moyennes notamment semblent de plus en plus fragilisées : "Elles ont un fardeau très lourd. Leurs gamins n'ont pas de bourse. Il faut emprunter aujourd'hui pour les