trait sur la tole rance fiche analytique
Ligne 1 à 5 : la prière à Dieu (en apparence)
Ligne 5 à 19 : contenu de la prière avec énumération des différents aspects de l’intolérance en matière de religion.
Ligne 20 à 25 : dénonçiation des tyrannies religieuses, appel aux hommes au sein de la paix et pour une union bienfaisante.
1/ L’APPARENCE D’UNE PRIÈRE :
• à Dieu : il s’adresse à lui (1), il parle de demande (3), il l’implore (daigne 4), sollicite sa pitié (4), il lui parle à l’impératif.
• une adresse (une demande) qui passe par le tutoiement( 1+3 etc jusqu’à la fn ( ta bonté..)),MAIS il admet l’audace de sa démarche, de sa supplique (S'IL EST PERMIS).
Pourquoi? À cause de la disproportion entre Dieu et l’homme, si chétif: V travaille alors sur un réseau d’antithèses fondé sur l’opposition du Grand et du petit (l’homme, un atome 10, imperceptible dans l’univers) en multipliant les marques de la supériorité de Dieu: -il met en regard:
-l’éternel divin (2+4) / la vie passagère de l’homme (7) et donc l’immuable et le changeant;
-le pouvoir de Dieu et la faiblesse des hommes, si fragiles (débiles corps);
-le savoir de Dieu 18 et l’ignorance des hommes.
• en tout cas V le tente avec une solennité pleine d’éloquence :
-les phrases sont d’une extraordinaire longueur (l'une va de 5 à 19),
-elles ne manquent jamais de souligner les vertus de dieu (don généreux de tout, capacité de pitié, bonté (la fin))à des endroits significatifs et la situation presque tragique de l’homme (sa dimension dérisoire).
- elles s’appuient sur des anaphores vigoureuses (à TOI =1+3+3, ce qui donne un rythme ternaire ample) et surtout celle de l’optatif QUE qui revient régulièrement comme s’il était le grain d’un chapelet.
V nous donne bien l’impression de rédiger une pière à Dieu en reconnaissant sa supériorité, en appelant à sa générosité, à sa pitié, à sa protection... Mais si ses DÉCRETS SONT IMMUABLES, on se demande vite