Transport aérien : pourquoi les low cost vont prendre 20 % du marché intérieur européen
Le rapport de la Commission parlementaire chargée d’enquêter sur le sort du 3e aéroport, a fait un bon travail de synthèse sur l’état de l’industrie du transport aérien en France mais aussi en Europe. Voici le résultats de ses cogitations en matière de transport à bas coût. Vous pouvez accéder à la totalité du rapport en cliquant ici.
Toutes les compagnies aériennes ne cherchent pas à se placer dans le cadre de grandes alliances : des compagnies de taille plus modeste développent au contraire une stratégie dite de « niche », en choisissant un segment particulier du marché peu ou mal exploité. Il peut s’agir de marchés régionaux (avec des avions de taille plus réduite), ou de vols à bas coûts (ou low costs).
Ce marché « low costs » vise les voyageurs « loisirs », peu disposés à payer un prix élevé pour voyager en Europe, qui désirent faire des séjours courts vers des destinations principalement urbaines. Au cours des dernières années, les compagnies low costs se sont largement développées en Europe, et sont à l’origine d’une partie importante de la croissance du trafic.
État des lieux : la « méthode Southwest »
La stratégie des compagnies à bas coûts s’appuie sur celle créée par la compagnie américaine Southwest, première compagnie à avoir développé ce type de vols aux Etats-Unis dans les années 70. Cette compagnie texane, créée en 1971, effectue, dès l’origine, des vols sur des distances moyennes (environ 860 km), entre San Antonio, Dallas et Houston.
Elle devient une compagnie « majeure » en 1990, avec un chiffre d’affaires supérieur à 1 milliard de dollars (5,6 milliards de dollars en 2001) et est, en 2002, la 4e compagnie américaine en termes de passagers domestiques (64 millions de passagers en 2001).(…)
Cette « méthode Southwest » a servi de base à la création, plus tardive, de ses consœurs européennes. L’objectif des compagnies à bas coûts est