Travail introduction à la pensée féministe
Introduction à la pensée féministe Mélissa Blais
Travail final
Par
Soraya Elbekkali
UQÀM
Le 18 décembre 2013
Le féminisme est un objet insaisissable car complexe. Dépourvu de théorie générale, il n’a pas non plus de définition qui fasse consensus. Il se décline dans la pratique, les actions et la mobilisation. C’est une lutte collective née d’une prise de conscience individuelle et aussi une l’appellation qui a vu le jour au 19e siècle, porté depuis plusieurs chapeaux, mené différents combats et désigné une panoplie hétéroclite de femmes. C’est qu’avant tout le féminisme est pluriel, il est donc plus juste de parler des féminismes. Il existe une pluralité de courants théoriques qui partagent, malgré leurs divisions et points de vue parfois diamétralement opposés, un seul et même constat : celui de l’oppression de la femme. Ce qui distingue ces courants c’est notamment leur lecture des causes de cette oppression. Qu’est-ce qui maintient les femmes dans des rapports sociaux de sexe inégaux aux hommes? Pour les égalitaristes c’est la construction sociale dont les préjugés et les stéréotypes à l’égard des femmes, les différencialistes croient que les valeurs dites féminines ne sont pas assez valorisées et les radicales estiment que le cœur du problème se retrouve au sein même du patriarcat. Le féminisme noir accuse plutôt l’intersectionnalité dont ses membres sont victimes et le féminisme queer pointe du doigt l’hétéronormativité qui empêche les individus de s’épanouir pleinement et la biconstruction du monde. Toutes des convictions que ces branches du féminisme ont défendues et continuent à défendre avec vigueur. Ces théories teintent leur rapport au monde, leurs relations avec les hommes et donc bien sûr leur conception de la famille. C’est précisément ce thème ainsi qu’un