Travaux divers
Des photographies chaque jour différentes, des possibilités infinies de capter une image sont aujourd’hui accessibles à tous grâce à l’ère du numérique. Les photographies singulières, audacieuses, percutantes sont délaissées au profit d’images standard facilement accessibles. A l’heure où l’importance et la qualité des moyens mis en œuvre pour les couvrir sont actuellement des facteurs de plus en plus présents, questionnons-nous véritablement sur les sujets à photographier ? C’est en s’intéressant à 3 célèbres photographes du XX° siècle que nous apporterons des éléments de réponse. Chacun témoin d’une époque précise, ils nous éclairent sur des réalités : Dorothea Lange se positionne aborde le thème de crise de 1929 aux Etats-Unis, Sebastiao Salgado s’engage auprès des conflits entres mineurs et autorités au Brésil et dénonce le fossé entre Tiers monde et monde occidental, et enfin, Georges Mérillon pose un regard sur la fusillade meurtrière survenue au kosovo en 1990. Nous demanderons alors en quoi ces trois photographies nous renvoient directement à des éléments du réel en étudiant point de vue/positionnement face à l’actualité des photographes puis en dégageant les références culturelles majeures de ces photos.
La photographie la plus ancienne date de 1936, elle s’intitule « Mère Migrante ». C’est un cliché de Dorothea Lange nous montrant une mère américaine et ses trois enfants dans un décor misérable. Une famille qui porte les marques douloureuses de la misère et de la pauvreté dues à la crise. La mère, dont le regard échappe au cadre de la photo semble contempler son avenir et chercher une solution à une vie meilleure. Un regard angoissé vers la réalité, pensif et dur qui fait toute la force de la photo. Il illustre toute la détresse et le désespoir d’une famille affaiblie qui reste néanmoins soudée. Elle semble se soucier du devenir de ses trois enfants se blottissant derrière elle en quête, sans doute, de protection. Les