Tribulations d'une paria.
« Les pérégrinations d’une paria »
Librairie François Maspero, Paris, 1979.377p.
« Les pérégrinations d’une paria » fut publié pour la premièrement fois en 1838 à Paris chez Arthus Bertrand. Cette édition de 1979 a subit quelques changements tel que la numérotation des chapitres, l’orthographe et la ponctuation. L’exergue « Dieu, franchise, liberté » et l’adresse « Aux péruviens » a été supprimé. Enfin le livre a été allégé d’un quart de son texte. L’éditeur précise que tous ceci a été fait pour facilité la lecture de l’œuvre, pour demeurer dans le cadre d’une édition de poche et qu’aucune des aventures de Flora Tristan n’a été supprimée.
« Il n’est peut être pas de destinée féminine qui, au firmament de l’esprit, laisse un sillage aussi long et lumineux. » André Breton.
« Les pérégrinations d’une paria » de Flora TRISTAN est un récit autobiographique écrit suite au voyage de l’auteure au Pérou. Cette édition de 1979 est découpée en 18 chapitres représentant chaque étape de ce périple et comporte 377 pages. Si ce livre possède tous les attraits d’un roman il n’en est pas moins une enquête sociologiste sur le statut ( ou non-statut) des femmes seules et leur affranchissement.
L’auteure entreprend ce voyage le 7 avril 1833 et quittera Lima le 15 juillet 1834. « Les pérégrinations d’une Paris » ne paraitront qu’en 1838. A cette époque l’Europe est en pleine reconstruction post-révolution et la condition féminine doit être rediscutée : Flora Tristan, par ses écrits, ses enquêtes et ses actions, est le personnage féministe phare de ces années. Mais ces domaines de prédilections ne s’arrêtent pas là. En ces temps difficiles elle se sentira investit d’une mission sociale au sein du milieu ouvrier.
Pour comprendre Flora Tristan il faut remonter aux sources de sa vie, de sa naissance c’est à dire ses parents. Sa mère, Thérèse Lesné, est une bourgeoise parisienne venue se réfugier en Espagne durant la révolution. Elle y rencontre un noble péruvien