Tristan corbiere le crapaud
- Tristan Corbière (1845-1875) - poète symboliste du XIXe inconnu de son vivant - une œuvre : le recueil Les Amours Jaunes (1873) dont est issu ce poème. - connu grâce à Verlaine (Les poètes maudits (1888), partie à Corbière et à son œuvre)
- poète maudit : dépressif, malade, au physique ingrat, mal-aimé, malchanceux en amour. → nom d'emprunt : Triste en corps bière (malédiction symbolistes, incompris, leur mission étant de déchiffrer un monde qui n'existe pas, supérieur, et ils se trouvent rejetés car ils n'ont pas les pieds sur terre.)
- Les Amours Jaunes = l'amour, la poésie lyrique (recueil traditionnel) + jaune - connotation péjorative (cf maladie) → un manque de passion amoureuse (pas traditionnel)
- titre poème insolite, inattendu (choix de l'animal étonnant) - autoportrait du poète = crapaud.
→ Lecture du texte
→ reformulation problématique + annonce du plan → Qu'est-ce qui fait l'originalité de ce poème ?
I) Une forme surprenante et une syntaxe disloquée 1. Un sonnet à l'envers qui joue avec les règles :
- deux tercets puis deux quatrains + dernier quatrain coupé (isolation dernier vers)
- octosyllabe au lieu de l'alexandrin ou le décasyllabe + vers 9 = vers boiteux→ vers impair (hénéasyllabe) seul,unique et rare.
- « Ce soir, 20 Juillet » = mélange entre le sonnet et le journal intime - brouillage du genre.
- curieux mais respecte des règles : vers 14 isolé (mise en valeur pointe du sonnet) + l'alternance rimes féminines et masculines + ou - respectée.
C° : insistance sur la laideur de la forme poétique : son sonnet boiteux et serait un crapaud (cf sens technique = défaillance dans une pierre précieuse) → le sonnet/pierre avec crapaud. 2. Une syntaxe déroutante :
- syntaxe disgracieuse - nombreuses coupures (cf ponctuation : ? / ! / … / - )
- phrases brèves et parfois nominales + d'autres inachevées + « ... » = doute.
- ponctuation parfois très expressive, voire abusive (cf double point d'exclamation)
- faute de grammaire (manque «