Tristan et iseult
Objectifs de la séquence :
Découvrir un mythe littéraire et son héritage artistique (Histoire des Arts) : étudier une réécriture du mythe au théâtre, au cinéma et à l’opéra
Lire/ Analyser les principaux épisodes de la légende
Rédiger des réécritures du mythe
Séance N°1 : Introduction
Objectifs :
Connaître les origines de la légende
Résumé de l’histoire
I) Une légende européenne
Les savants ont établi la présence en Cornouailles d’une tradition orale très ancienne (Vie siècle) de la légende de Tristan et Iseult. Ils s’appuient sur le lieu même où se déroule l’histoire, le château de Tintagel, et sur la présence d’êtres surnaturels comme le Morholt ou le nain Frocin, propre à la tradition de cette région. En pays de Galles, des contes relatent l’histoire d’un certain Drystan : ce nom est à rapprocher de celui de Drustan, présent dans des légendes pictes (peuple vivant en Ecosse). On peut aussi repérer des ressemblances entre l’histoire de Tristan et les récits irlandais de Diarmais et Grainne.
Des conteurs professionnels on diffusé ces légendes celtiques. L’un d’eux, le Gallois Bréri (1070-1140), a sans doute joué un rôle important dans l’adaptation et la diffusion sur le continent de la « matière de Bretagne » (légendes celtiques et irlandaises) à laquelle appartient la légende de Tristan.
Cette légende fameuse a donné lieu aux XII et XIIIe siècles à plusieurs romans en vers octosyllabiques puis en prose. Il en existe plusieurs versions en français : deux romans en vers, écrits vers 1173 par deux trouvères nommés Thomas et Béroul, ainsi qu’un poème de Marie de France, Le Lai du Chévrefeuille, composé vers 1170. On trouve aussi des versions allemandes comme celle de Gottlieb de Strasbourg (vers 1210), une saga danoise, un roman anglais, Sir Tristan, et deux textes brefs intitulés La Folie Tristan.
Au XIIe siècle, des auteurs anonymes rédigent encore un roman courtois français, le Roman de Tristan, suivi au XV e